Doigt à ressaut ou ténosynovite chronique sténosante
Mise à jour
09/08/2021
INTRODUCTION/GÉNÉRALITÉ
- Chaque doigt possède trois phalanges. Un petit tunnel se trouve à l'aplomb de ces phalanges, c'est la gaine dans laquelle coulissent les tendons fléchisseurs qui nous permettent de plier les doigts.
- Il arrive que le tendon s'épaississe et soit à l'étroit dans sa gaine, à cause d'une inflammation. Conséquence, le tendon coulisse difficilement, il s'épaissit encore jusqu'à former un nodule dans certains cas. La flexion du doigt est de plus en plus laborieuse et douloureuse.
- Lorsque la personne essaie de tendre le doigt, il se produit alors un phénomène de ressort, c'est ce qu'on appelle le doigt à ressaut. C'est parce que le tendon est épaissi qu'il a du mal à entrer et sortir de sa gaine.1
HISTORIQUE
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PHYSIOPATHOLOGIE
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ÉPIDÉMIOLOGIE
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FACTEURS DE RISQUES
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EXAMEN CLINIQUE
On en décrit trois stades de gravité croissante :
- Stade 1 : Douleur isolée à la base du doigt sans blocage ressenti.
- Stade 2 : Blocage douloureux intermittent surtout matinal
- Stade 3 : Blocage permanent nécessitant l’autre main pour « remettre le doigt en place »
Lors de la consultation, le diagnostic est souvent aisé, le patient décrivant parfaitement la pathologie. La flexion du doigt entraine le blocage et confirme le diagnostic. Il est indispensable de rechercher un syndrome du canal carpien associé, « petit frère du doigt à ressaut ».1
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
- Le diagnostic est clinique.
- Aucun examen complémentaire n’est nécessaire.
DIAGNOSTICS DIFFÉRENTIELS
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ÉTIOLOGIE
A) Ressaut primaire.
- Le doigt à ressaut est généralement dû à des tendinites ou des ténosynovites, une inflammation du tendon mais aussi de sa gaine.
- Ces pathologies sont la conséquence d'une hyper-utilisation du doigt.
B) Ressaut secondaire.
- Des causes particulières tel que infection, ou plaie de tendon, voire inflammation de tendon rentrant dans le cadre de maladie rhumatismales plus générales.
- Enfin le diabète favorise l’apparition du doigt à ressaut.
C) Ressaut congénital.
- Cette anomalie concerne essentiellement le pouce.
- Les enfants sont présentés par leurs parents à la consultation avec le pouce bloqué en flexion, le plus souvent sans douleur (sauf dans les phases de déblocage), depuis un temps souvent inconnu.
- En réalité, le blocage en flexion est rarement présent à la naissance, il apparaît secondairement et le plus souvent sans phase de blocage.
- Cette situation n’est généralement pas régressive, elle doit être opérée le plus souvent sous anesthésie générale quand l’enfant est petit, mais peut l’être sous anesthésie locale dès que l’enfant est susceptible de comprendre les principes de cette anesthésie.1
COMPLICATIONS
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PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE
Plusieurs traitements sont possibles :
A) Traitement médical.
1) Le repos
- Pour les cas bénins et lorsque cela est possible, la mise au repos du doigt peut suffire à faire disparaître les symptômes.
- Le repos consiste a éviter les travaux manuels et répétitifs.
2) infiltration de corticoide
- Il consiste en la réalisation d'une dilatation de la gaine tendineuse avec un produit d'infiltration à base de corticoïdes dont l'efficacité sous 8/10 jours peut être aussi temporaire.
- Les infiltrations peuvent être répétées mais non multipliées car la cortisone peut, à la longue, fragiliser le tendon et entraîner une rupture secondaire.
- Dans tous les cas, la réalisation technique doit être rigoureuse.
B) Le traitement chirurgical
- il peut être proposé en première ou seconde intention.
- L'opération est le plus souvent réalisée sous anesthésie loco-régionale voire locale, en ambulatoire.
- Elle consiste par une incision de quelque centimètres à proximité du pli de flexion palmaire à ouvrir partiellement la gaine (poulie) du tendon fléchisseur.
- Il s'agit d'un geste rapide, non douloureux. Il est habituellement radical et définitif.1
ÉVOLUTION/PRONOSTIC
- L’évolution après traitement chirurgical. Dès la levée de l’anesthésie le blocage ou ressaut a disparu. Il est conseillé de mobiliser activement le doigt opéré. Cette mobilisation doit être progressive, entreprise le jour même de l’opération pour récupérer au plus tôt toute la flexion et surtout toute l’extension du doigt. Si l’on hésite à retendre complètement le doigt, il y a un risque d’enraidissement secondaire rapide de l’articulation.
- Une difficulté à étendre le doigt est possible et peut persister pendant plusieurs semaines. Elle est plus fréquente dans les formes anciennes lorsque le tendon s’est abîmé. Si tel est le cas il peut être nécessaire de porter en post-opératoire une orthèse qui contribuera à redresser le doigt pour éviter l’ankylose articulaire.1
PRÉVENTION
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SURVEILLANCE
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CAS PARTICULIERS
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THÉRAPIES FUTURES
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