Adénolymphite mésentérique
INTRODUCTION/GÉNÉRALITÉ
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L'adénolymphite mésentérique est une entité clinique, dont les symptômes correspondent à une inflammation des ganglions mésentériques, principalement dans le quadrant inférieur droit de l'abdomen.
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Elle est d'évolution usuellement aiguë à sub-aiguë, exceptionnellement chronique.
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C’est la cause la plus fréquente de syndrome pseudo-appendiculaire chez l’enfant.
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Ces ganglions ne sont habituellement pas observés dans la population générale adulte, asymptomatique, immunocompétente.1
HISTORIQUE
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PHYSIOPATHOLOGIE
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ÉPIDÉMIOLOGIE
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L'âge médian des adénolymphites primitives est de 21 ans, et de 30 ans pour les secondaires.
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La distinction entre le caractère primaire ou secondaire de l'adénolymphite est importante, car elle peut modifier la prise en charge thérapeutique.1
FACTEURS DE RISQUES
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EXAMEN CLINIQUE
La présentation clinique stéréotypée consiste en l'association de :
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Douleurs abdominales diffuses ou en fosse iliaque, vomissements et troubles du transit. Le tableau clinique est généralement similaire à celui d'une gastro-entérite (douleurs abdominales diffuses - vomissements - diarrhée) mais peut mimer une appendicite ou sigmoïdite (localisation en fosse iliaque, présence de signes d'irritation péritonéale,…).
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Un état sub-fébrile à une fièvre modérée est fréquent.
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Une infection des voies respiratoires supérieures, la présence d'adénopathies cervicales ou un syndrome grippal plaident pour le diagnostic et une étiologie virale.1
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
Aucun examen complémentaire n'est nécessaire en l'absence de signe de gravité et de doute quant à une pathologie chirurgicale (éléments rassurants : enfant ou jeune adulte, absence de signes péritonéaux, amélioration dans les trois jours, conservation de l'état général, absence de vomissements sanglants ou de diarrhées sanglantes, absence de douleur localisée élective à la palpation,…).1
Dans les autres cas, on envisagera la réalisation de :
1) Biologie :
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Syndrome inflammatoire variable selon l'étiologie
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Eventuels signes de sévérité biologique (signes de déshydratation, troubles ioniques, insuffisance rénale,…)
2) Hémocultures :
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En cas d'état septique ou si un antibiotique est jugé nécessaire
3) BU +/-ECBU :
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En cas de doute clinique avec une colique néphrétique ou une infection urinaire.
4) Echographie ou scanner abdominal :
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Confirme la présence d'adénopathies mésentériques supracentimétriques (ou des clusters d'au moins 3 adénopathies de plus de 5 mm de grand axe), peut mettre en évidence un épaississement de la paroi grêle ou colique en regard, estime la sévérité et d'éventuelles complications et permet d'éliminer les diagnostics différentiels chirurgicaux (l'appendice doit être normal).
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Chez les enfants, le système lymphatique augmente rapidement de taille, en atteignant celui de l'adulte vers l'âge de 6 ans. Les ganglions mésentériques sont donc facilement visibles à l'échographie ou au scanner. La taille minimale du petit axe ganglionnaire peut être considérée comme pathologique si elle est supérieure à 8mm. La taille du système lymphatique décroît ensuite lors de la puberté.1
5) Exceptionnellement, selon la présentation clinique et le diagnostic différentiel :
- coprocultures, endoscopie.
DIAGNOSTICS DIFFÉRENTIELS
- La distinction entre adénolymphite et appendicite est difficile. 7% des suspicions d'appendicite sont en réalité une adénolymphite. Les ganglions sont présents également lors d'une appendicite, mais les ganglions sont généralement plus nombreux, plus grands lors d'une adénolymphite et l'appendice est d'aspect normal (ou il existe des antécédents d'appendicectomie).1
ÉTIOLOGIE
La présence de ces adénopathies doit être un signe d'alerte pour rechercher une pathologie abdominale.1 En l'absence d'autre anomalie, le diagnostic d'adénolymphite mésentérique primaire est retenu. Si un processus inflammatoire intra abdominal est décelable, il s'agit d'une adénolymphite mésentérique secondaire :
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Appendicite
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virale (dans plus de 80% des cas - Epstein-Barr Virus [EBV],…)
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bactérienne (yersinia (atteint souvent l'iléon terminal, dont la paroi est épaissie.), tuberculose mésentérique,…)
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parasitaire (toxoplasmose, lambliase,…
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Exceptionnellement en lien avec une pathologie ttumorale ou inflammatoire non infectieuse chronique (maladie de Crohn en poussée, lupus érythémateux aigu disséminé, néoplasie abdominale avec envahissement loco-régional).
Les rares cas d'adénites mésentériques chroniques doivent faire discuter certaines étiologies infectieuses (tuberculose, parasitoses, HIV,…), tumorales ou inflammatoires (maladie de Crohn, recto-colite ulcéro-hémorragique, fièvres périodiques héréditaires, maladies granulomateuses…) en fonction du contexte clinique.1
COMPLICATIONS
L'adénite mésentérique n'est généralement pas grave. Cependant, elle peut parfois entraîner des complications telles que:
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Abcès
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Déshydratation si le patient a une diarrhée sévère ou vomissements multiples.
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Douleur articulaire
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Péritonite.
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Septicémie
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invagination intestinale aiguë chez l'enfant
PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE
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Traitement uniquement symptomatique, similaire à la prise en charge d'une gastro-entérite virale : paracétamol.
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Mesures générales (régime “gastro”, bonne hydratation).
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Aucune autre attitude n'a été démontrée efficace.
ÉVOLUTION/PRONOSTIC
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PRÉVENTION
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SURVEILLANCE
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CAS PARTICULIERS
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THÉRAPIES FUTURES
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