fièvre Q

mise à jour
Mise à jour 22/11/2021

INTRODUCTION/GÉNÉRALITÉ

  • Due à une Bactérie intracellulaire : Coxiella burnetii
  • Coxiella burnetii est une zoonose ubiquitaire : contamination par les animaux domestiques (ovins, bovins, caprins)
  • Transmission par inhalation d'aérosols contaminés par les déjections et sécrétions d’animaux réservoirs, par ingestion de produits laitiers et par piqûres de tiques
  • C. burnetii est un agent potentiel de bioterrorisme.

HISTORIQUE

Votre texte ici

PHYSIOPATHOLOGIE

Votre texte ici

ÉPIDÉMIOLOGIE

Votre texte ici

FACTEURS DE RISQUES

A) Métiers à risque 

  • La fièvre Q se propage facilement dans les régions agricoles, infectant les personnes qui travaillent dehors et sont exposées à de la terre ou de la poussière contaminées. Les particules transportées dans l'air qui contiennent l'agent de la fièvre Q peuvent être déplacées par le vent sur de grandes distances – un demi-mille ou plus.
  • La fièvre Q se propage de plus aisément à l'intérieur des immeubles, d'une pièce à l'autre. Les travailleurs dans les centres de recherche peuvent contracter la fièvre Q même s'ils ne se rendent qu'une ou deux fois dans une pièce ou un corridor contaminé.
  • Les employés des services de médecine générale ne contractent pas normalement la fièvre Q d'un patient infecté.

B) Travailleurs avec risque accru de fièvre Q

  • les agriculteurs, les éleveurs et les travailleurs agricoles en contact avec des bovins, des chèvres et des moutons;
  • les travailleurs des marchés à bestiaux, les camionneurs, les employés qui entretiennent les camions et les participants aux encans d'animaux;
  • les exploitants d'abattoirs, les travailleurs des usines d'équarrissage, les personnes qui manipulent le cuir et la laine;
  • les chasseurs et les trappeurs;
  • les chercheurs travaillant sur des animaux de laboratoire et le personnel de soutien;
  • les travailleurs qui prennent soin des animaux de compagnie et du bétail – le personnel vétérinaire, les travailleurs des animaleries et les préposés dans les jardins zoologiques;
  • certains groupes de travailleurs de la santé et de membres du personnel médical qui sont en contact avec du sang, des expectorations (crachats) ou du tissu provenant de patients infectés.1

EXAMEN CLINIQUE

  • Seules 50 % des personnes contaminées ont une forme symptomatique et 5 % une forme sévère. 
  • La plupart des cas surviennent au printemps ou en été lors de la mise bas des animaux

A) Fièvre Q aiguë 

  • Incubation moyenne : 3 semaines
  • Début : syndrome fébrile d’allure pseudo-grippale
  • Forme la plus fréquente : hépatite dans un contexte fébrile (40 %). Hépatomégalie (> 50 %), splénomégalie (30 %), plus rarement nausées, vomissements et diarrhée

Autres formes :

  • pneumopathie dans un contexte fébrile avec ou sans atteinte hépatique. Toux sèche et quelques râles crépitants. Peut être sévère jusqu'à une détresse respiratoire
  • fièvre isolée rare (17 %)
  • plus rarement : péricardite (1 %), myocardite (1 %), encéphalite (1 %), méningite (0,7 %)

B) Fièvre Q chronique 

  • Formes évoluant depuis plus de 6 mois
  • Principale manifestation (80 %) : endocardite à hémocultures négatives. Dans 90 % des cas sur valvulopathie préexistante (prothèse valvulaire dans 50 % des cas). Dans plus de 20 % des cas, patient immunodéprimé
  • Présentation clinique la plus fréquente : insuffisance cardiaque dans un contexte fébrile et tableau d’endocardite bactérienne avec hépatosplénomégalie (40 %), purpura (20 %), hippocratisme digital (20 %)
  • Autres formes : ostéomyélites (20 %), infections de prothèse vasculaire (8 %), infections d’anévrismes, hépatites, pseudo-tumeurs du poumon et fibroses pulmonaires

C) Fièvre Q chez la femme enceinte 

  • Séroprévalence : 0,15 % en France
  • Association à des morts in utero et des retards de croissance, surtout si infection contractée au 1er trimestre de la grossesse

EXAMENS COMPLÉMENTAIRES

A) Fièvre Q aiguë

  • Biologie : thrombopénie modérée à 100-150 000 par mm3 (25 %), leuconeutropénie possible. Dans la forme hépatique : augmentation modérée des transaminases et des gamma GT
  • Parfois détection d'anticorps antiphospholipides, antimuscle lisse et antimitochondries
  • Diagnostic de certitude : sérologie (immunofluorescence indirecte) : anticorps Ig M anti-phase II avec séroconversion (apparition en 10 jours) ou titres élevés d’emblée. Disparition des Ig M en 4 mois
  • Dans la forme pulmonaire : images interstitielles uni- ou bilatérales parfois images systématisées à la radiographie

B) Fièvre Q chronique 

  • Echocardiographie transthoracique : végétation, très souvent petite (15 %)
  • Diagnostic sérologique : élévation des anticorps dirigés contre la phase I de C. burnetii (titre significatif : IgG de phase I > 1/800, IgA de phase I > 1/200)

DIAGNOSTICS DIFFÉRENTIELS

Votre texte ici

ÉTIOLOGIE

Votre texte ici

COMPLICATIONS

Votre texte ici

PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE

A) Fièvre Q aiguë

  • Doxycycline 200 mg/24H pendant 2 semaines
  • Idem pour formes paucisymptomatiques et formes diagnostiquées tardivement 
  • Si allergie : rifampicine (20 mg/kg/24H) ou fluoroquinolones (ciprofloxacine, ofloxacine)

B) Fièvre Q chronique

  • Association doxycycline 200 mg/24H et hydroxychloroquine 600 mg/24H pendant au moins 18 mois. Surveillance ophtalmologique et dosage de l’hydroxychloroquinémie (taux thérapeutique entre 1 et 4 µg/ml)
  • Si contre-indication à l’hydroxychloroquine : association ofloxacine (400 mg/24H PO en 2 fois) et doxycycline
  • Chirurgie si défaillance cardiaque hémodynamique

C) Fièvre Q chez la femme enceinte :

  • Recommandation du cotrimoxazole pendant toute la durée de la grossesse

ÉVOLUTION/PRONOSTIC

Votre texte ici

PRÉVENTION

  • Dépistage sérologique systématique avant pose de prothèse valvulaire en cas de valvulopathie d’origine non clairement identifiée
  • Si sérologie positive : traitement indiqué avant, pendant et après la pose de prothèse

SURVEILLANCE

Votre texte ici

CAS PARTICULIERS

Votre texte ici

THÉRAPIES FUTURES

Votre texte ici

RÉFÉRENCES