Hématurie
INTRODUCTION/GÉNÉRALITÉ
- L'hématurie est définie par la présence de plus de 10 hématies/mm3 ou 10000 hématies/ml émises dans les urines lors d'une miction.
- Chez la femme, la recherche d'une hématurie doit être réalisée en dehors d'une période menstruelle.
- On en distingue deux types : microscopique et macroscopique
HISTORIQUE
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PHYSIOPATHOLOGIE
Les hématuries micro- et macroscopiques peuvent intervenir dans deux cadres nosologiques :
A) urologique :
- La présence des hématies dans les urines est liée à une lésion du parenchyme ou de l'arbre urinaire (du fond d’un calice jusqu’à l’urètre prostatique).
- Celle-ci conduit à l'effraction (micro- ou macroscopique) de vaisseaux sanguins, dont le contenu va se retrouver en contact avec la lumière de la voie excrétrice urinaire → saignement d'origine vasculaire.
B) Néphrologique
Les hématuries d’origine rénale (ou néphrologiques) sont le plus souvent dues à une maladie glomérulaire. Elles peuvent être la conséquence :
- d’anomalies congénitales de la composition de la membrane basale (syndrome d’Alport) ;
- de lésions acquises de la membrane basale (foyers de nécrose et de prolifération glomérulaire observés dans les syndromes de glomérulonéphrite rapidement progressive ou subaiguë maligne) ;
- de mécanismes mal précisés (glomérulonéphrite mésangiale à dépôts d’IgA, aussi appelée en France maladie de Berger). On ne sait pas pourquoi dans certaines maladies glomérulaires, les hématies (diamètre 7 μM) traversent la membrane basale alors que la perméabilité de celle-ci aux protéines n’est pas augmentée.
Les hématuries macroscopiques d’origine glomérulaire sont émises sans caillots, sans brûlures mictionnelles, sans douleurs contrairement aux hématuries d’origine urologique, grâce à la mise en jeu de systèmes fibrinolytiques dans la lumière tubulaire. D’une manière générale, une hématurie supérieure à 100 éléments/mm3 est la conséquence de lésions glomérulaires prolifératives et/ou nécrosantes, accompagnant une néphropathie à fort potentiel de gravité. C’est souvent le signe inaugural des glomérulonéphrites rapidement progressives, avec prolifération extracapillaire.
ÉPIDÉMIOLOGIE
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FACTEURS DE RISQUES
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EXAMEN CLINIQUE
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EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
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DIAGNOSTICS DIFFÉRENTIELS
A) Hémorragie de voisinage
- Urétrorragie (persistance d'un saignement en dehors des mictions).
-
Génitale (menstruations, métrorragies), hémospermie.
B) Coloration d'origine alimentaire
- Betteraves, mûres, myrtilles, rhubarbe, chou rouge, colorant alimentaire : rhodamine B.
C) Coloration liée à une prise médicamenteuse
-
Antibiotiques : rifampicine, érythromycine, métronidazole.
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Anti-inflammatoires : acide aminosalicylique, salazopyrine, ibuprofène.
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Vitamine : B12.
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Laxatifs contenant de la phénolphtaléine.
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Contact avec un antiseptique : povidone-iodine, eau de Javel.
D) Origine métabolique
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Hémoglobinurie par hémolyse.
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Myoglobinurie par rhabdomyolyse.
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Urobilinurie, porphyrie.
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Intoxication : plomb, mercure.1
ÉTIOLOGIE
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COMPLICATIONS
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PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE
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ÉVOLUTION/PRONOSTIC
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PRÉVENTION
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SURVEILLANCE
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CAS PARTICULIERS
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THÉRAPIES FUTURES
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