Tumeurs/cancer de la Thyroïde
INTRODUCTION/GÉNÉRALITÉ
- Présentation qui s’est modifiée au cours du temps avec de nos jours, 40% de cancer diagnostiqués au stade de microcarcinome ( < 10 mm).
- Pronostic d’ensemble bon : survie globale à 10 ans > 90%.
- 5 à 10% ont une évolution défavorable
HISTORIQUE
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ANATOMOPATHOLOGIE
Carcinome différencié d’origine vésiculaire (développé au dépend des thyréocytes) :
- Carcinome papillaire : 85% des cas, excellent pronostic
- Carcinome vésiculaire : 5 – 10%, dissémination hématogène, encapsulé (bon pronostic) vs. Invasif (de moins bon pronostic)
- Carcinomes peu différenciés : 2-5% (insulaires, oncocytaires) de pronostic plus défavorable
- Carcinomes anaplasiques : rare (1%), personne âgée, pronostic effroyable
- Carcinome médullaire thyroïdien (développé au dépend des cellules C) : 5% des cas, mutation RET dans 25% des cas
- Autres : lymphomes ou métastases thyroïdiennes
ÉPIDÉMIOLOGIE
- Cancer rare dont l’incidence est en augmentation depuis 30 ans.
- Représente 1.5% des cancers.
- 4ème cancer chez la femme.
- Incidence (France) : 8500 cas/an.`
HISTOIRE NATURELLE
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FACTEURS DE RISQUES
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EXAMEN CLINIQUE
A) Circonstances de découverte
B) Interrogatoire
C) Examen physique
D) Signes négatifs
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
A) Diagnostic positif et histologique
1) Pour le carcinome d’origine vésiculaire
- Pas de marqueur tumoral avant chirurgie
- Une valeur de thyroglobuline très élevée peut toutefois refléter un volume métastatique important
- Après traitement radical : la thyroglobuline est un marqueur sensible et spécifique pour le suivi de la maladie thyroïdienne
- Un dosage de thyroglobuline doit systématiquement s’accompagner d’un dosage d’anticorps anti-thyroglobuline
2) Pour le carcinome médullaire thyroïdien
- Dosage de la thyrocalcitonine : excellent marqueur diagnostic.
- Dosage de l’ACE (antigène carcinoembryonnaire) peut informer sur un potentiel d’agressivité plus important.
B) Bilan d'extension
C) Bilan pré-thérapeutique
DIAGNOSTICS DIFFÉRENTIELS
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CLASSIFICATIONS
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FACTEURS PRONOSTICS
Risque de rechute et de décès dépend :
- De l’étendue de la maladie (TNM) : quelle que soit le type de cancer, le risque augmente avec la taille de la tumeur, effraction de la capsule thyroïdienne, métastases
- De l’âge du patient (stade du cancer donné par la classification AJCC actualisée récemment)
- Du type histologique : cancer anaplasique toujours classé en stade 4, quelle que soit l’étendue de la maladie au diagnostic
- Du caractère complet de l’exérèse chirurgicale
COMPLICATIONS
A) Lié à la chirurgie
Observées dans 1 à 3% des cas :
- Hémorragie postopératoire avec hématome suffocant survenant dans les 48 heures : urgence vitale exceptionnelle
- Hypoparathyroïdie : survient après thyroïdectomie totale surtout sur volumineuse tumeur et/ou curage extensif (ex : CMT)
- Paralysie transitoire ou définitive d’un ou des deux nerfs récurrents (examen cordes vocales avant/après chirurgie)
- Infection des parties molles
- Hypothyroïdie par absence de substitution
B) liées à l’anesthésie
PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE
A) Mesures initiales
B) Stratégie thérapeutique
1) Chirurgie
- Traitement de première intention de tout cancer thyroïdien
- Le plus souvent : thyroïdectomie totale conduisant à une hypothyroïdie définitive.
- Curage ganglionnaire : systématique en cas d’adénopathies malignes avérées.
- Le curage prophylactique n’est pas systématique sauf en cas de carcinome médullaire thyroïdien
- Si lobectomie découvrant un cancer, une totalisation est très souvent nécessaire sauf en cas de microcarcinome (< 1 cm) de bon pronostic.
2) Traitement adjuvant par Iode 131 (irathérapie)
a) Principes
- L’iode 131 est sélectivement captée par les résidus thyroïdiens permettant leur destruction ciblée et le bilan des lésions à distance.
- Administrée dans les 2 à 4 mois après la chirurgie selon contexte, les données histologiques et l’âge du patient
- Activité d’iode entre 30 et 100 mCi d’I131
- Stimulation par la TSH soit endogène (par déprivation hormonale pendant au moins 4 semaines) soit exogène par TSH recombinante humaine (Thyrogen®)
- Prérequis obligatoires : TSH > 30 mUI/L (pour intensifier l’avidité des cellules pour l’iode) et Beta HCG négatif
b) Indications :
- Ne s’applique qu’au carcinome différencié d’origine vésiculaire ≠ carcinome médullaire thyroïdien
- Irathérapie adjuvante pour :
- Tous stades ≥ pT3
- Tous stades pN1a / pN1b et/ou extension extrathyroïdienne
- Tous stades pM1
- Dans les autres cas : pT1, pT2, l’iode est non recommandée ou optionnelle.
- L’administration d’iode 131 est formellement contre-indiquée en cas de grossesse ou d’allaitement
c) Scintigraphie post-thérapeutique :
C) Chimiothérapie adjuvante dans les cancers thyroïdiens
Cas exceptionnel : cancers thyroïdiens réfractaires à l’iode :
- Lenvatinib = LENVIMA ® ou Sorafenib = NEXAVAR®
- Prescrit en milieu spécialisé
Carcinome médullaire thyroïdien : inhibiteur de tyrosine kinase :
- Vandetanib = CAPRELSA®
- Prescrit en milieu spécialisé
D) Traitement hormonal
- Cancer thyroïdien de souche vésiculaire = hormono-dépendant vis-à-vis de la TSH qui agit comme un facteur de croissance sur le tissu thyroïdien
- Pas de nécessité d’hormonothérapie freinatrice en cas de CMT
- Hormonothérapie freinatrice par L-Thyroxine avec objectif de TSH < 0.5 mUI/L à adapter au contexte et à la balance bénéfice/risque
- Penser à dépister et prendre en charge les complications de la thyrotoxicose iatrogène (ostéoporose, complications cardiaques)
C) Traitement des complications
D) Mesures associées
DEPISTAGE/ PREVENTION
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SURVEILLANCE
A) Efficacité du traitement
- L’examen clinique (cervical à minima) est indispensable dans le suivi d’un cancer thyroïdien opéré.
- Sur le plan paraclinique, la thyroglobuline couplée au dosage des anticorps en base ou stimulée par le Thyrogen sont également nécessaires au suivi.
B) Tolérance du traitement
AUTRES FORMES CLINIQUES
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CAS PARTICULIERS
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THÉRAPIES FUTURES
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Résumé
- Les cancers thyroïdiens ont un bon pronostic d’ensemble
- Il s’agit le plus souvent de cancers bien différenciés de type papillaire
- Les cancers anaplasiques sont rares mais de très mauvais pronostic
- Les cancers médullaires sont familiaux dans 30% des cas pouvant s’intégrer dans une NEM2
- Le traitement de 1ère intention demeure la chirurgie